CARE est extrêmement préoccupée par la situation dans le pays, qui souffre déjà gravement de l'escalade de violences dans le nord, d’inondations généralisées ainsi que de la faim et du choléra. Ces crises consécutives avaient déjà fortement fragilisé les systèmes de santé avant cette crise additionnelle du coronavirus. Comme souvent, ce sont les femmes enceintes et les nouveau-nés qui sont les plus touchées par la pénurie des services de santé.
Jolien Veldwijk, directrice des programmes pour CARE Yémen relate que « Des femmes meurent au bord de la route sur le chemin vers l’hôpital. Leurs maris les transportaient sur leurs dos au moment de l’accouchement mais ils n’ont pas pu rejoindre l’hôpital à temps. » C’est pourquoi nos travailleurs humanitaires donnent tout dans des circonstances extrêmement difficiles ! Ils forment des sages-femmes qui peuvent intervenir rapidement à la maison. CARE prend aussi en charge le transport de la maison vers l’hôpital, mais le coronavirus menace de surcharger davantage les capacités. Le pays est au bord d'une catastrophe inévitable.
Bushra Aldukhainah, Coordinatrice régionale de CARE Yémen partage l’inquiétude de nos collaborateurs : « Si les pays européens et occidentaux riches ne pouvaient pas contrôler la propagation de Covid-19 avec des systèmes médicaux avancés, comment le Yémen est-il censé le faire ? »
Déjà avant la crise du corona virus, CARE Luxembourg était préoccupé par la santé maternelle dans les crises les plus complexes comme au Niger, Tchad, Yémen, Iraq et Somalie. Nous ne relâchons pas nos efforts ! Nous soutenons les centres de santé et les communautés pour faire face au coronavirus tout en continuant d’assurer la santé des jeunes mères et nouveau-nés.
Je vous remercie pour votre soutien, qui nous permet de rester au côté des femmes enceintes et des nouveau-nés.