Gaza : un cessez-le-feu fragile mais porteur d’espoir

Le cessez-le-feu annoncé ce jeudi 16 janvier 2025 ne sera en vigueur que pour 6 semaines. Bien que temporaire, cette courte fenêtre est remplie d’espoir pour les Palestiniens, engloutis par le conflit depuis 15 mois.

Il est urgent de renforcer massivement l’aide humanitaire et de garantir son acheminement immédiat aux habitants de Gaza. Ce répit est, certes, provisoire, mais doit être utilisé à bon escient pour aider les habitants de Gaza à répondre aux pertes et aux destructions de ces derniers mois. Seul un cessez-le-feu durable permettrait de protéger les civils et de leur permettre d’entamer la reconstruction de leurs communautés.

Toutefois, CARE salue l'accord d'échange d'otages et de détenus et appelle toutes les parties au conflit à s'engager de bonne foi dans le processus établi. Ses trois phases visent à garantir le retour sain et sauf des otages et des personnes détenues arbitrairement auprès de leurs familles.

CARE appelle toutes les parties du conflit et les personnes influentes à déployer tous les efforts diplomatiques possibles pour obtenir un cessez-le-feu à long terme, mais aussi à aborder les causes profondes du conflit afin d'éviter une nouvelle répétition de l’histoire.

« Les conditions doivent être créées dès maintenant pour permettre aux organisations humanitaires d'effectuer leur travail en toute sécurité, d'atteindre rapidement les personnes où qu'elles se trouvent à Gaza, et d'augmenter massivement leurs opérations afin que nous puissions endiguer la vague écrasante de souffrance », a déclaré Deepmala Mahla, directrice de l'aide humanitaire mondiale de CARE. « Aujourd'hui, nous honorons la mémoire des centaines de travailleurs humanitaires qui ont été tués alors qu'ils faisaient leur devoir en essayant d'aider les personnes dans le besoin, et nous espérons que ce cessez-le-feu nous permettra de répondre de manière adéquate aux besoins immenses et catastrophiques. »

Ce conflit déplore la perte d’au moins 46 000 vies et plus de 109 000 personnes ont été blessées, dont 22 500 grièvement. La situation a également provoqué des déplacements massifs, la destruction des infrastructures et des besoins humanitaires accrus.

Les femmes et les enfants de la région sont particulièrement vulnérables face au conflit. Gaza compte désormais le plus grand nombre d'enfants amputés par habitant au monde. Le nombre d'orphelins non protégés à Gaza se situe désormais entre 17 000 et 18 000, dont beaucoup sont sans aucun membre de leur famille. Les femmes sont trois fois plus susceptibles de faire une fausse couche et ont trois fois plus de risques de mourir durant l’accouchement qu’avant le conflit.

Alors que la fumée des bombardements se dissipe, les habitants tentent de reconstruire leurs maisons et leurs communautés en ruines, jonchées de munitions non explosées.

CARE et ses ONG partenaires palestiniennes ont travaillé sans relâche sous les bombardements pour fournir de l'eau potable, des soins médicaux, des kits d'abri et des fournitures d'hygiène aux habitants de Gaza, malgré le manque d'équipement adéquat. Il est essentiel de faire parvenir l’aide appropriée aux personnes les plus vulnérables, notamment les femmes et les jeunes filles. CARE espère que ce cessez-le-feu ouvrira la voie au dialogue pour une solution durable.