« Une pluie de bombes nous a réveillé ce matin, faisant trembler les fenêtres et le sol. Certaines bombes sont tombées juste à côté de chez nous mais contrairement à d’autres, nous avons eu de la chance », témoigne Alexandra Hilliard, porte-parole de l’ONG CARE à Sanaa. « Dans l’un des quartiers résidentiels de Sanaa, une famille a été tuée dans son sommeil. Seule une petite fille a survécu. C’est terrible de se dire que cette famille ne se réveillera plus jamais, surtout en cette période de Ramadan. »
Ce matin, au moins 19 frappes aériennes ont touché la ville de Sanaa. Au moins 7 civils ont été tués, dont 4 enfants, et au moins 58 personnes ont été blessés. Le nombre de victimes civiles est provisoire et il est possible que ce nombre augmente dans les prochaines heures.
« Alors que les frappes aériennes, les mines antipersonnel et les combats continuent de tuer des civils à travers le Yémen, le processus de paix parait plus fragile que jamais. CARE exhorte toutes les parties au conflit à cesser les hostilités et à protéger la vie des civils », continue Alexandra Hilliard.
Depuis le début du conflit il y a 4 ans, le Yémen a connu 20 000 frappes aériennes. Et selon l'ONU, plus de 200 000 personnes ont été tuées par les combats, le manque de nourriture, les maladies et le manque d’accès aux services de base. Au Yémen, un enfant meurt toutes les 12 minutes.
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