« Lors de mon dernier séjour au Niger, ce sont les cris de douleur, les corps émaciés et le son des respirations faibles des enfants admis et traités d’urgence pour malnutrition sévère, qui m’ont bouleversés. »
Ce que nous raconte Stéphanie Wies, notre collaboratrice de CARE Luxembourg, fait partie des moments sombres du quotidien des collaborateurs de CARE. Ils voient comment des spécialistes s’occupent des corps amaigris des enfants qui ont été amené dans les cliniques par leurs familles désespérées. La souffrance des petits et l’omniprésence de la mort ne sont que très difficilement supportables. Car même si les médecins font tout ce qui est en leur pouvoir, l’aide arrive bien trop tard pour de nombreux enfants.
Nous voulons sauver des vies. Tous les jours et étant que possible. C’est cela qui motive les collaborateurs de CARE dans les zones de guerre et de catastrophes à travers le monde. Pour accéder aux plus démunis, ils vont dans les zones les plus reculées et, souvent aussi, dans les plus dangereuses.
Lorsque ma collègue, abattue, quitte la clinique dans notre région de projet Maradi, un médecin l’interpelle pour lui dire ces quelques mots encourageant : « Nous ne pouvons pas sauver tous les enfants qui viennent ici. Mais si nous sauvons des enfants, et que CARE les prend en charge et les accompagne, ils ne reviennent plus chez nous pour cause de malnutrition. »
Grâce aux dons du Luxembourg nous pouvons intervenir. CARE Luxembourg accompagne les femmes enceintes et les nouveau-nés pendant les 1.000 premiers jours de l’enfant – de la conception jusqu’à ses deux ans. Au Niger, au Laos et au Myanmar nous assurons des soins médicaux et renforçons les mères pour garantir aux plus petits un bon départ dans leurs vies.
pour approvisionner 3 enfants atteints de malnutrition grave avec une alimentation thérapeutique.
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aident à équiper un centre de récupération nutritionnelle pour enfants.
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pour un « colis caprins » qui permet de soutenir une mère d’enfants mal nourris avec 3 caprins avec lesquels elle peut enrichir l’alimentation de ses enfants.
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aident à équiper une école primaire d’un potager qui enrichit les repas scolaires.
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Madame, Monsieur,
Avant mon départ au Niger, j ‘avais les statistiques bien en tête : pays le plus pauvre du monde, presque la moitié des enfants de moins de 5 ans souffre de malnutrition chronique, 1 enfant sur 10.000 meurt par jour dans les régions de Zinder et Maradi.
Au moment même où j ‘entre pour la première fois dans un Centre de Réhabilitation Nutritionnel les chiffres sont loin, très loin.
Ce sont les cris de douleur, les corps émaciés et le son des respirations faibles des enfants admis et traités d’urgence pour malnutrition sévère, qui me bouleversent. Je sens la souffrance et la présence de la mort.
Les médecins et aides-soignants m’expliquent qu’ils sont loin de pouvoir sauver tous les enfants. Et, même s’ils arrivent à les sauver, les enfants risquent toujours de retomber dans un état critique. Ce qu’il faut faire, c’est de la prévention. « Une fois pris en charge et accompagnés par CARE, les enfants ne reviennent plus chez nous !» ont-ils exclamé.
La prochaine étape de mon voyage m‘amenait dans une des communautés les plus vulnérables de la région : ici nos collègues avaient encore dépisté de nombreux cas de malnutrition il y a un an.
Heureusement, l’effet de nos interventions était bien visible : il y avait 0 cas de malnutrition lors du dernier dépistage des enfants. Vers midi, les mamans souriantes cuisinaient et les enfants étaient impatients de donner un coup de main ou de « louche » à leurs mamans pour que le dîner soit prêt plus tôt.
J ‘observais le cœur de nos activités pour assurer la survie des plus petits : les « Mamans lumières ». Ces mères ont appris avec nos équipes à nourrir leurs enfants de façon saine et équilibrée pour les sortir ainsi de la malnutrition. Elles transmettent ensuite leur savoir-faire aux autres mamans, notamment à travers la démonstration de recettes nutritives et équilibrées.
Les repas sont composés d’ingrédients que chaque foyer, même le plus vulnérable, a à sa disposition : mil, sorgho, lait, huile d’arachide, feuilles de baobab, courges, tomates, oignons, un peu de sel, un peu de sucre - et voilà des repas de 1.200 – 1.500 kilocalories par enfant qui mettent fin à la malnutrition. Simple, mais efficace !
Je vous prie de soutenir l’aide de CARE. Le travail des « mamans lumières » porte de beaux résultats, mais il est encore loin d’être accompli. Un enfant sur six meurt toujours avant son 5ième anniversaire. Ensemble, mettons fin à la souffrance des plus petits.
Stéphanie Wies
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