Juin 2023
Article rédigé par Tara Thinnes, Charlotte Moog, Camille Rota et Kambou Mariama de l'Ecole Internationale de Differdange, 3ème FR1)
Aujourd’hui, le changement climatique fait partie de nos vies. Mais savez-vous à quel point certains pays en sont impactés ? Le Bangladesh en souffre sévèrement : inondations, dégâts des eaux... un porte-parole de Friendship et un professeur qui vit au Bangladesh nous donnent leurs avis, des interviews qui confirment nos peurs...
Des inondations dévastatrices pour le Bangladesh
Le Bangladesh pays situé au Sud Est de l’Asie subit de nombreux dégâts. C'est l’un des pays les plus vulnérables en matière de catastrophes liées aux conditions météorologiques et de risques climatiques. De nombreuses inondations ont eu lieu provoquant une crise humanitaire. Une inondation est provoquée par de courtes périodes de forte pluie, plus couramment de mai à juin. Cela a provoqué la perte de nombreuses maisons, récoltes et nourritures. L’ONU fournit de l’aide (alimentation et hébergement) à 1,5millions de personnes.
Les premiers migrants climatiques
La situation devient critique. D’ici 2050, jusqu’à 13,3 millions de Bangladais pourraient être déplacés. Certains migrent déjà des zones côtières vers les villes, à cause des tempêtes et des cyclones. Ces déplacés climatiques vont à Dacca, la capitale où ils vivent dans des bidonvilles, dans la pauvreté et des conditions inhumaines. Pour survivre dans ces bidonvilles, les habitants font des petits travaux et corvées mal payés. Ils se prostituent et font du trafic d’organes, les autorités ferment les yeux sur ces travaux malsains. Selon TV5 MONDE et le Ministère Ecologie Energie Territoires, les revenus suffisent à peine à leurs besoins.
Le nord et le sud du pays frappés différemment par le changement climatique
Au sujet des différents problèmes du nord et du sud, le professeur bangladais déclare : “ Au Bangladesh, sur 64 régions, 16 sont impactées par le changement climatique. Pour la partie nord, les désastres dues au changement climatique sont surtout les inondations causées par les pluies et la fonte des glaciers ainsi que les crues rapides. Cela a provoqué des migrations temporaires. Pour la partie sud, ce sont les cyclones, qui provoquent également des inondations et également la migration temporaire. On peut appeler ces migrants des réfugiés climatiques. Le mois dernier, un cyclone a frappé la partie sud. Ces deux régions ont des différents types de catastrophes”.
Friendship :"Chaque être humain qui nait a besoin de vivre dans l'espoir" Runa Khan
Friendship est une ONG créée au Bangladesh par Runa Khan, une Bangladaise. Cette ONG mène son action uniquement au Bangladesh. Elle met en place des aides, tels que des bateaux-hôpitaux qui viennent en aide aux populations des régions les plus reculées. Ces habitants bénéficient donc de suivis médicaux, tels que des vaccins selon TV5 MONDE.
Interview d'Elisabeth Voyeux, en charge de l'aide humaniatire au sein de l’ONG Friendship
Les Luxembourgeois sont-ils responsables ?
Il est certain que notre mode de vie en Europe, et au Luxembourg des 50 ou 60 dernières années est responsable ou co-responsable de cette crise climatique et donc également de ce qui se passe et continuera à se passer dans les prochaines années.
Les inondations impactent-t-elles leur espérance de vie ?
Je n’ai pas de données exactes à ce sujet, mais je dirais bien que le stress, l’incertitude, la tristesse, la perte matérielle et financière, ainsi que la douleur sont tous des effets causés par les inondations et ne peuvent qu’être délétères pour la santé humaine. Il peut en résulter un impact négatif sur l’espérance de vie.
Et d’ici 50 ans ?
Il est probable que la situation va encore s’empirer avant de s’améliorer. Les avancées techniques pourront aider un peu la situation mais ne pourront probablement pas inverser la situation. Il faudra donc fournir des efforts pour se préparer le mieux possible aux difficultés, ici et au Bangladesh. Pourtant il est probable que plusieurs milliers de personnes devront déménager vers d’autres zones de vie au Bangladesh comme pour d’autres régions côtières dans le monde.
Quelles catastrophes atteignent le plus les habitants ?
La montée des marées a aussi un impact sur les récoltes car si la mer envahit les champs cultivés, ceux-ci se détériorent à cause de la salinité de l’eau de mer. Le sel tue les cultures et est aussi mauvais pour le sol, donc pour les prochaines cultures.
Il faut penser que le Bangladesh est un pays très bas, c’est-à-dire que son niveau au-dessus de la mer n’est pas élevé, de plus, le delta du fleuve Gange s’étend sur presque tout le pays ; ces facteurs le rendent le pays plus vulnérable à la montée des eaux. A cause de son niveau très bas, le Bangladesh souffrira beaucoup de la montée des eaux qui va certainement arriver à cause de la fonte des glaciers. Il est estimé qu’avec la montée du niveau des océans de 1 mètre, 10% du Bangladesh se retrouvera sous les eaux.
Les effets de la crise climatique augmentent la fréquence des catastrophes naturelles comme les moussons et les cyclones et donc leurs conséquences, c’est-à-dire les inondations. De plus, le climat devient de plus en plus imprévisible, donc se préparer devient plus difficile aussi.
Ceci est particulièrement désastreux pour le Bangladesh qui est un pays très « bas » et qui pourrait se retrouver partiellement submergé si le niveau des mers venait à monter définitivement.
Il faut agir, et vite...
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