Aujourd’hui, une femme sur 260 meurt pendant la grossesse et l’accouchement au Yémen à cause des conditions sanitaires très insuffisantes. En 2024, seul un hôpital sur cinq peut offrir des soins. Alexandre, Aloyse et Youssia de la classe de S3FR2 de l’Ecole Internationale de Differdange font le point sur cette crise humanitaire trop peu médiatisée et pourtant lourde de conséquence sur une population entière.
La famine met en risque 2 millions de femmes enceintes ou allaitantes. Près de 1,1 million d’entre elles souffrent déjà de malnutrition grave, ce qui accroît le risque de fausses couches et fait grandir les taux de mortalité maternelle. Bien que l’on ne sache toujours pas combien de femmes et de nouveau-nés sont morts pendant la grossesse ou l’accouchement depuis le début de la crise, le taux de mortalité, lui, a sans doute considérablement augmenté. Déjà avant l’éruption du conflit, le pays avait déjà un des taux de mortalité maternelles les plus élevés de la région (source UNFPA).
« Quand j’ai accouché de mon deuxième enfant, il était malformé et il est mort tout de suite » raconte Anna, 30 ans. « Je n’avais pas reçu assez de médicaments ni de nourriture pendant ma grossesse.
Depuis le début de 2024, l’UNFPA, agence directrice des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive, a aidé plus de 350.000 personnes au Yémen en offrant des soins essentiels en matière de santé reproductive, des services de protection et d’information, ainsi qu’une assistance à plus de 100 établissements de santé.
Le système hospitalier actuel est totalement insuffisant et débordé, surtout depuis le début du conflit en 2015. Les hôpitaux ne peuvent pas fonctionner correctement en raison de nombreuses coupures d’électricité, le manques de personnels de santé qualifiés ainsi que des médicaments essentiels, tel que les antibiotiques ou encore les vaccins. L’aide humanitaire est plus que vitale dans cette partie du monde ou la population souffre et les femmes et les enfants peinent à survivre.
Alexandre Correia RIBEIRO, Aloyse LAMBERT, Youssia TABIT, classe de S3FR2, de l’Ecole Internationale de Differdange
Mai 2024
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